Les professions réglementées (2013)

Inspection générale des finances

Ce document est un rapport de l’Inspection générale des Finances sur les professions réglementées, c’est-à-dire les métiers dont l’accès est restreint par l’État. Le rapport se montre critique vis-à-vis de la fermeture de ces professions à la concurrence qui sont, selon lui, autant de rentes injustifiées. Plusieurs professions sont ici concernées : médecin, enseignant de la conduite, les professions du droit, les taxis ou encore les pharmaciens qui ont déjà fait l’objet de plusieurs spots publicitaires populaires.

Les professions réglementées posent en effet plusieurs problèmes. Elles constituent en premier lieu des barrières qui empêchent des millions d’aspirants entrepreneurs à se réaliser et à satisfaire leurs besoins. La mobilité sociale s’en trouve ainsi entravée ainsi que l’illustre merveilleusement bien ce roman de Gabriel François – Coyer. Ces barrières peuvent être extrêmement pénalisantes pour les jeunes populations, y compris d’origine étrangère lorsque les réglementations contiennent des critères de nationalité.

Les défenseurs de ces réglementations arguent qu’elles servent le consommateur en réduisant notamment les risques induits par les asymétries d’information. C’est notamment occulter qu’il existe d’autres méthodes pour réduire ces asymétries ainsi que le prouve l’existence de mécanismes de notation et de certification produits par le marché. De plus, il est avéré que ces réglementations portent atteinte au consommateur qui voit sa capacité à satisfaire ses besoins diminuée en raison d’une offre de services plus rare sur le marché, ce qui affaiblit l’innovation en augmentant artificiellement les prix. L’exemple des taxis est un cas typique.

Finalement, les professions réglementées ne sont que l’avatar de ce qu’on peut appeler le capitalisme de connivence : un système où celui qui réussit n’est pas le meilleur producteur mais celui qui dispose des meilleures connexions politiques. Peut-être convient-il d’abolir ce système de connivence en restaurant la libre-entreprise au nom des critères de justice, de liberté et d’efficacité économique.