Hayek, ennemi de la servitude (2006)

Friedrich Hayek

Friedrich Hayek est un économiste autrichien né en 1899 et mort en 1992. Son parcours intellectuel est marqué par une défense intransigeante de la liberté individuelle contre le collectivisme, le planisme et le constructivisme. Il finit d’écrire son ouvrage La Route de la servitude en 1944 tandis que l’Europe est encore embourbée dans la Seconde guerre mondiale et la barbarie nazie.

L’intellectuel se demande alors comment la civilisation européenne a pu en arriver là. Hayek remarque en effet que l’esclavage institutionnalisé qui caractérise les régimes totalitaires ne survient pas soudainement. L’avènement de ce genre de régime résulte d’un long processus qui puise ses racines dans une multitude de facteurs politiques, économiques et sociaux

Il déplore en premier lieu le reniement des valeurs individualistes qui a longtemps constitué le moteur de l’Europe. Le mépris de l’individu, de sa singularité et de ses droits a pavé la voie à toutes les abominations politiques. Il pointe du doigt la fiction d’un « socialisme démocratique » qu’il considère comme un oxymore si l’on comprend la démocratie comme un état social gouverné par le principe de liberté.

Il rappelle également le caractère indissociable de la liberté économique et des droits civils que les socialistes de tous bords ont cru pouvoir séparer impunément. La vie des êtres humains est en effet régie par une multitude de rapports de production. Il est dans ces conditions impossible de prétendre pouvoir planifier l’économie sans porter atteinte à la dignité humaine consubstantielle à la libre-disposition de soi, et de sa propriété.

Le totalitarisme constitue à cet égard le résultat inévitable d’un régime fondé sur le planisme, dont la mécanique s’inscrit dans un cercle vicieux qui, de fil en aiguille et d’échec en échec, aboutit au contrôle de toute la société par une autorité au pouvoir illimité.C’est précisément en remettant le droit des individus au centre de la réflexion philosophique et politique que l’on pourra combattre efficacement toutes les tentations autoritaires.

Cet ouvrage édité par l’Institut économique de Montréal offre une version condensée idéale de la pensée hayékienne sur le phénomène totalitaire en vue d’appréhender facilement le combat de l’intellectuel contre les régimes oppressifs qui ont jalonné l’histoire du continent européen.

 POUR CITER CET OUVRAGE :

Friedrich Hayek, ennemi de la servitude, Montréal, Institut économique de Montréal, 2006, 76 p.